Gîte Hospitalet Saint-Jacques. Aire sur l'Adour. - TRADITIONS DU CHEMIN DE SAINT JACQUES

TRADITIONS DU CHEMIN DE SAINT JACQUES

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Sur le chemin de Saint Jacques
La première place doit être donnée au pain partagé.

TRADITIONS
DU CHEMIN DE SAINT JACQUES

Depuis l'an 813, date de la découverte des reliques de Saint Jacques le Majeur, jusqu'à aujourd'hui les voies vers Saint Jacques de Compostelle s'enracinent dans la volonté que ce chemin aide et fasse progresser intérieurement celles et ceux qui le vivent.

Ces voies sont riches de nombreuses chapelles, églises, cathédrales, châteaux, hospitals et hospitalets.
Autant de lieux permettant de découvrir, nourrir, soigner, augmenter, partager.

photo copyright Hospitalet Saint Jacques
Et ce d'une manière positive, constructive, dynamique, avec la pratique d'actes concrets au profit de celles et ceux qui en ont besoin, en particulier ceux qui souffrent.
Ces voies permettent, à celles et ceux qui le choisissent, de vivre aussi un chemin intérieur.

Sur ces voies naissent en permanence une cohésion, une fraternité, entre les pèlerins et randonneurs qui vivent un temps physiquement difficile mais beau.

Cet ensemble intérieurement et physiquement permet la continuité de traditions vivantes et elles aussi en marche.

Mais les voies vers Saint Jacques de Compostelle sont riches de plusieurs traditions.
Certaines sont proches de la spiritualité chrétienne. D'autres en sont éloignées plus ou moins.

Parmi toutes ces traditions on peut citer:

D'après plusieurs chercheurs sérieux les plus anciens chemins de Saint Jacques auraient été une partie de la tradition druidique.
Sur les plus anciens chemins de Saint Jacques dont la voie du Puy on peut voir des mégalithes druidiques qui ont été christianisés notamment pour éviter leur destruction.

La pierre des fièvres dans la cathédrale du Puy en Velay est d'origine druidique.

L'église Sainte Quitterie à Aire sur l'Adour a d'abord été un lieu druidique, puis un temple dédié à un dieu romain, puis l'église dédiée à la Sainte martyre Quitterie.
Le sarcophage dans lequel Sainte Quitterie s'est couchée en 476 après sa décapitation, n'est pas d'origine chrétienne comme on peut le voir sur la photo ci-dessus.

Photo copyright Hospitalet Saint Jacques
- La tradition des bâtisseurs de chapelles, d'églises, de cathédrales, édifiées pas n'importe où et pas n'importe comment.

- La tradition des batisseurs de ponts, de chaussées, dont certains ont donné leur nom à des villes ou des monastères du chemin comme Santo Domingo de la Calzada (Saint Dominique de la chaussée), San Juan de Ortega (le Saint cantonnier) en Espagne.
La photo ci-dessus représente le pont de Agés bâti par San Juan de Ortega. Ce pont se situe quelques kilomètres après le monastère de San Juan de Ortega.
Les Frères Pontifes en France.

Photos copyright Hospitalet Saint Jacques - Une autre tradition très présente sur les chemins de Saint Jacques.

- La tradition des Ordres Hospitaliers qui faisaient vœux de protéger, donner l'Hospitalité et soigner les pèlerins.
Ordres Hospitaliers comme l'Ordre des Antonins qui étaient présents sur le chemin. Ils portaient un tau (T majuscule) sur leur manteau. On peut encore voir leurs édifices comme à Ostabat en France et Castrojeritz sur le Camino Frances.

- La tradition et la vocation de soins donnés aux pèlerins dans les Hospitals, Hospitalets (en vieux français) tout le long des chemins de Saint Jacques comme l'Hospital Sainte Christine au col du Somport (image ci-dessus), l'Hospital Sainte Blaise, Hospital de Orbigo, etc...

Continuité
- La tradition des pèlerines et des pèlerins de Saint Jacques avec des symboles particuliers comme la coquille, la crédanciale.
Chemin qui s'accomplit à pied en portant son sac, donc physiquement dans l'effort de marcher et intérieurement dans le dépouillement, la simplicité, le vivre avec peu. Puis chacune et chacun redonne ce qu'il a reçu sur le chemin.

Chacune et chacun continuant d'enrichir les chemins menant à Compostelle Finisterra et Muxia.

Toutes ces traditions qui ont précédées le christianisme et celles qui continuent d'exister aujourd'hui en même temps que le christianisme, ne retirent rien aux richesses et aux valeurs humaines et spirituelles qui se trouvent sur ces voies menant à Compostelle Finisterra et Muxia.

Pour celles et ceux qui le demandent, qui le cherchent, ces voies ont de multiples capacités sur l'intériorité des hommes et des femmes qui y cheminent notamment retrouver la paix intérieurement, guérir intérieurement, se ré-harmoniser.

Arrivée du corps de Saint Jacques à Padron. Découverte de la tombe de Saint Jacques.

En 813 un pauvre et saint ermite Pelayo retrouve la sépulture de Saint Jacques le Majeur et de ses disciples Athanase et Théodore grâce à une étoile qui brillait chaque nuit au dessus d'un champ dont le nom devint "Campus Stellae" qui est l'origine du nom de la ville de Compostelle.
De nombreux miracles se produisent immédiatement et le pèlerinage commença.

En 951, Godescalc Evêque du Puy en Velay entreprend le pèlerinage à Saint-Jacques en Galice, comme un des premiers pèlerins français à se rendre à Compostelle.

Depuis les traditions du chemin de Saint Jacques se sont toujours bâties et développées à partir de valeurs humaines et spirituelles s'exprimant dans des gestes simples et d'une grande intériorité pour les pèlerines et les pèlerins qui les vivent.

Ceci se vit encore aujourd’hui.
Pour les pèlerines, les pèlerins, les randonneurs
qui le choisissent.

Comme ces trois exemples:

LES PIERRES QU'ON DEPOSE
SUR LE CHEMIN de SAINT JACQUES

Tout au long du chemin de Saint Jacques des pèlerins déposent des pierres au pied des croix, des statues de la Vierge Marie, des statues de Saint Jacques.

Simple croix de bois et "ses" pierres

Notre-Dame d'Aubrac
Souvent cette pierre qu'on dépose, qu'on laisse derrière soi, qu'on confie à Dieu directement ou par l'intercession de la Vierge Marie, de Saint Jacques, figure un poids qui nous pèse dont on s'allège.
Une pierre peut aussi être dédiée à une personne qui a besoin de... On confie alors ce besoin à la Croix, à Saint Jacques, à la Vierge Marie, à Celui qui Là Haut sait pourquoi on est sur ce chemin.

La pierre qu'on dépose à la Croix de fer

Ce lieu se trouve en Espagne sur le Camino Frances, entre Foncebadon et El Acebo à 1490m d'altitude.
C'est un énorme tas de pierres surmonté d'un simple poteau de bois avec en son sommet une croix de fer.
Ce tas de pierres, ce cairn, est constitué des pierres que les pèlerins y laissent depuis de très nombreuses années.

La tradition veut qu'un pèlerin avant de partir prenne une petite pierre du lieu où il habite, d'un lieu important pour lui et la porte dans son sac à dos jusqu'à la croix de fer où il la dépose.

J'ai toujours vu dans ce geste le fait qu'un pèlerin, un randonneur, en déposant là sa pierre, met sa pierre à l'édifice qu'est le chemin.
Il intègre au chemin sa maison, sa terre.

Photo copyright Hospitalet Saint Jacques
Et sur le chemin, s'il n'y a pas de croix, dés qu'il y a un grillage et des morceaux de bois les pèlerines et les pèlerins fabriquent des croix.

MARCHER VERS COMPOSTELLE
et PORTER DES INTENTIONS

Tout au long du chemin de Saint Jacques vous rencontrerez des femmes, des hommes, qui vous diront "Priez pour moi à Compostelle".
Si vous acceptez, notez le prénom de cette personne. Vous devenez alors porteur d'une intention.

Vous rencontrerez des pèlerins qui marchent pour un malade, pour quelqu'un de décédé, pour quelqu'un qui ne peut pas faire le chemin alors qu'il en avait fait le voeu.

Dans la cathédrale du Puy, au moment de votre départ vers Compostelle.

Vous trouverez dans un panier, au pied de la statue de Saint Jacques, des intentions écrites que vous pouvez emporter et porter avec vous vers Compostelle.

Si vous en prenez une vous rejoindrez dès cet instant celles et ceux qui ne font pas seulement LEUR chemin, mais qui font leur chemin POUR et AVEC.

Vous ferez la riche expérience de la COMPASSION

Si vous pensez ou priez pour cette personne dont vous portez l'intention, sachez qu'elle doit sûrement elle aussi penser ou prier pour le pèlerin qui la porte.

LA COQUILLE
MISE AU DESSUS DE LA PORTE DE SA MAISON
Lorsqu'une pèlerine, un pèlerin, rentrait de son pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, il ramenait avec lui, cousue sur son manteau, une coquille Saint Jacques.

Coquille Saint Jacques qu'il était allé chercher à Finisterra au bord de la mer.
Il est dans la tradition à son retour qu'il mette ou fasse sculpter une coquille sur sa maison une coquille visible depuis la rue, souvent au dessus de la porte.

La signification de cette coquille est: j'ai accompli le chemin de Saint Jacques en pèlerin et je suis toujours pèlerin.
Pèlerine, pèlerin, si tu passes devant ma maison et que tu as soif, que tu as faim, que tu es fatigué, que tu es blessé, que tu cherches un lit. Frappe à ma porte je serai heureux de te redonner ce que j'ai reçu sur le chemin.

Depuis que les traditions du chemin de Saint Jacques existent elles se sont nourries, fortifiées, elles ont grandi.
Elles se sont construites et ont été de plus en plus vivantes grâce à tout ce que les pèlerines, les pèlerins et tous ceux qui prennent soin d'eux, ont porté et apporté comme un don, un héritage à transmettre, à ce chemin de pèlerinage:

Le vécu de belles valeurs humaines-religieuses-morales-spirituelles.

Le vécu concret de l'Hospitalité, du "prendre soin" des pèlerins. Où l'argent n'a pas sa place ou une juste place.

De beaux monuments, des œuvres d'art, édifiés par des hommes et des femmes qui ont leur foi dans leurs mains.

Icone de Saint jacques le Majeur dont l'original est dans notre maison
(Photo copyright Hospitalet Saint Jacques)
Et au dessus de tout la Protection de Saint Jacques le Majeur.
Ce qui fait que ce chemin dure depuis si longtemps et qu'il répond à ce que cherchent de plus en plus d'hommes et de femmes.

LE CHEMIN VERS SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE et MUXIA
N'EST PAS SEULEMENT UN CHEMIN.
C'EST AUSSI UNE VOIE
POUR LES PELERINES, LES PELERINS,
LES RANDONNEURS AU LONG COURS
QUI FONT LE CHOIX
D'Y MARCHER AUSSI INTERIEUREMENT.

Les traditions du chemin de Saint Jacques n'ont rien à voir avec un quelconque traditionalisme, dans le sens courant utilisé aujourd'hui, qui implique un combat mené pour ou contre quelque chose ou quelqu'un, quelque fois jusqu'à un militantisme.

Et si vous me le permettez, je n'ai rien à voir avec un quelconque traditionalisme concernant le chemin ou quoique ce soit d'autre.

J'aime et je défends les traditions du chemin de Saint Jacques telles que j'ai pu les vivre concrètement en tant que pèlerin depuis 1980 date de mon premier pèlerinage entre Le Puy, Compostelle, Finistera et Muxia, jusqu'à aujourd'hui:

- Dans la simplicité, le vivre avec peu.
Mais avec un bon équipement me permettant de ne pas souffrir de la faim, du froid, de la pluie, de la chaleur.

- En prenant mon temps, en dégustant mon chemin.

- En prenant autant soin de mon être intérieur que de mon corps.

- Avec un budget juste et maîtrisé ce qui est un gage de paix intérieure.

- Dans les années 80 en dormant d'abord "chez l'habitant", il n'y avait que cela.
Ou en bivouaquant.
Puis plus tard, volontairement dans les hébergements à tarif bas.

- En cuisinant mes repas. Les partageant avec les autres pèlerins et les hospitaliers.

- A pied en portant mon sac à dos.
Et maintenant en utilisant un chariot Mottez sur lequel est posé mon sac à dos, avec beaucoup de satisfaction.

PELERINE, PELERIN,
RANDONNEURS AU LONG COURS
ETRE SUR LE CHEMIN AVEC CES CHOIX
TU PEUX ENCORE LES VIVRE.
IL TE SUFFIT DE LES CHOISIR.

ENSUITE IL TE FAUDRA VEILLER SUR CES CHOIX, SUR TES CHOIX,
AFIN QUE RIEN NI PERSONNE NE TENTE DE T'EN FAIRE CHANGER.
C'EST D'ABORD TOI QUI DECIDES COMMENT TU FAIS TON CHEMIN.
PUIS LE CHEMIN TE FERA.

L'argile c'est toi.
Laisse faire les mains du Potier.
J'aime et je défends les traditions du chemin de Saint Jacques parce que j'ai souvent été témoin que c'est encore et ce sera toujours un des rares lieux où, si on est sur ce chemin en choisissant de respecter ses traditions:

Il est possible de rallumer sa lampe éteinte par un drame,
de la raviver si elle est fatiguée.

Il est possible de garder sa lampe allumée et d'y faire une grande provision d'huile pour l'alimenter et qu'elle brille longtemps.

C'est ce que j'ai vécu et que je souhaite partager.

Et redire que ces belles traditions
sont toujours vivantes et présentes aujourd'hui.
IL TE SUFFIT DE CHOISIR DE LES VIVRE
physiquement et surtout intérieurement.

ON EST DANS LA RECHERCHE, LA QUETE, DE L'ETAT DE PELERIN
DES QU'ON DECIDE DE PARTIR.

LA PREPARATION DU CHEMIN AVANT DE PARTIR ,
FAIT PARTIE DU CHEMIN de SAINT JACQUES.

ETRE PELERIN de SAINT JACQUES,
ETRE RANDONNEURS AU LONG COURS
CE N'EST PAS FAIRE LA COURSE AU "LE PLUS" :
LE PLUS LEGER, LE PLUS VITE, LE PLUS LOIN, etc...
CE N'EST PAS "FAIRE COMME" LE GROUPE.
LES COPAINS ON LES RETROUVE LE SOIR AU GITE,
S'ILS CHOISISSENT LE MEME QUE TOI,
DANS LE MEME BUDGET QUE TOI.
C'EST FAIRE SON CHEMIN,
EN LE PREPARANT puis EN Y MARCHANT
AVEC SIMPLICITE, EN PRENANT SON TEMPS.

ETRE PELERIN de SAINT JACQUES
ETRE RANDONNEURS AU LONG COURS
CE N'EST PAS LE PARAITRE MAIS L'ETRE,
SUR LE CHEMIN, PUIS AU RETOUR DANS LA VIE.

QU'ELLES ETAIENT LES TRADITIONS DU CHEMIN VECUES
PAR LA TOTALITE DES PELERINES, PELERINS
et RANDONNEURS AU LONG COURS
AVANT 2008 environ ?

Chaque jour, à chaque étape nous organisions notre repas du soir et notre petit déjeuner rarement individuellement très souvent collectivement et nous partagions les frais qui étaient très faibles.

Repas en commun dans un gîte.
Nous cuisinions tous ensemble ces repas dans la cuisine des gîtes et nous faisions la vaisselle ensemble.
Ce qui donnait lieu à de très bons moments qui sont restés de très beaux souvenirs.

Jamais nous ne considérions qu'un gîte pèlerin était "comme un hôtel pas cher".
Que le repas et le petit déjeuner du gîte, préparé par nos hôtes, devaient être "comme au restaurant".

Jamais nous ne jugions les gîtes et les hospitaliers.
Jamais nous ne faisions de comparaison entres les gîtes.
Jamais on entendait: "Il manque ceci, il n'y a pas cela, etc..."
Nous étions heureux de ce qui nous était offert et proposé, pour cela nous disions merci.

Document affiché dans notre maison depuis 2008.
Photo copyright Hospitalet Saint Jacques
Jamais nous n'entendions la moindre remarque négative d'un hébergeur sur un autre hébergeur.

Jamais un hébergeur ne tentait de nous influencer pour nous envoyer chez un autre hébergeur membre de la même liste/réseau que lui.

Jamais nous n'aurions accepté sans réagir d'entendre ou de lire ou de laisser éditer la moindre remarque insultante ou désobligeante concernant un hébergeur.

Quand un hébergeur écrivait qu'il était un ancien pèlerin c'était dans la vérité: il avait marché tout le chemin, en portant son sac à dos, en dormant dans les gîtes.
Et ça nous le sentions rapidement et parfaitement sans qu'il en parle et sans qu'il affiche des diplômes.

Nous proposions de l'aide à celle ou celui qui nous donnait l'Hospitalité dans leur maison.
Par des gestes simples nous les aidions.
Exemples: Jamais un pèlerin ne quittait un gîte le matin sans avoir plié les couvertures qu'il avait utilisé, sans avoir lavé essuyé et rangé sa vaisselle.
Si nos hôtes nous faisaient le repas du soir, qui était toujours copieux mais simple, nous aidions en servant les plats, en desservant, en faisant la vaisselle.

Nous dormions chez l'habitant ou nous bivouaquions, puis dans des dortoirs.
C'était, avant le repas, des moments de retrouvailles et de franche rigolade qui amplifiaient notre fraternité.
Jamais nous n'entendions le mot "promiscuité".
Si les lits étaient superposés, les lits du bas étaient laissés aux plus âgés d'entre nous. Spontanément les plus jeunes changeaient de lit.

Nous marchions, en portant notre sac à dos.
Si l'un d'entre nous était blessé on le soignait au bord du chemin. S'il arrêtait 1 ou 2 jours il repartait en faisant de nouvelles rencontres.
Le soir dans les gîtes en France et les albergues en Espagne on ne se retrouvait qu'entre pèlerins ayant porté leur sac à dos et qui avait marché toute leur étape, ce qui nous unissait dans la même fatigue et les mêmes joies. Le besoin de repos de chacun était respecté.

Jamais il n'était même pas évoqué, envisageable, d'utiliser un véhicule quel qu'il soit (train, bus, taxi, transporteur, véhicules dits "d"accompagnement", etc...) pour sauter des étapes voire des tronçons du chemin.

Jamais on ne voyait pas des personnes arriver avant nous en pleine forme à l'étape, alors qu'ils dormaient encore ou prenaient leur petit déjeuner quand nous partions le matin.

Jamais on n'entendait pas ces expressions toutes faites qui excusent pour certains le fait de ne pas marcher, de "faire comme s'ils l'avaient fait", de faire transporter une valise de 15kg d'étape en étape en ayant réservé 4 à 6 mois avant dans les gîtes les moins chers.
Je les cite pour avoir souvent entendu ces expressions: "Chacun son chemin. C'est ça aussi le chemin. Le chemin est à tout le monde. J'ai bien le droit de... Vous n'avez qu'à faire comme nous et faire transporter vos sacs!".

Jamais nous ne réservions longtemps à l'avance, au maximum 3 à 4 jours avant. Nous ne voulions pas être contraints par un programme qui pouvait être modifié par la météo, une blessure, la fatigue.
Pour nous le chemin ce n'était surtout pas des contraintes du type "je dois dois être tel jour à tel endroit". On voulait pouvoir s'arrêter quand on voulait, y compris en passant devant un gîte pour lequel on avait un coup de cœur.

Jamais une réservation ne nous était refusée parce qu'on ne prenait pas la demi pension.

Un 1er mai montée du Cebreiro sur le Camino Frances
Jamais nous ne parlions du poids du sac à dos.
Chacune et chacun avait dans son sac ce qu'il fallait pour marcher par tous les temps sans souffrir.

Jamais nous ne parlions de vitesse de marche, d'heure de départ et d'heure d'arrivée, de nombre de kilomètres par jour.
Il n'y avait aucun esprit de compétition entre nous.
Celle ou celui qui avait marché 15km à 3km/h était autant pèlerin que celle ou celui qui avait marché 30km à 5 km/h.

Jamais nous ne recherchions la difficulté ou faire un exploit s'il était possible de cheminer avec moins de fatigue entre deux villes ou villages.

On n'est pas plus pèlerin parce qu'on monte à 1450m.
La traversée des Pyrénées entre Saint Jean Pied de Port et Roncevaux est un bon exemple.

Les expressions "Esprit du chemin", "Esprit pèlerin", etc.. avaient une valeur fondée sur la vérité et n'étaient pas récupérées pour déguiser le mercantilisme.

Quand un hébergement utilisait le nom de Saint Jacques ou le nom d'une Sainte ou d'un Saint ou les mots "pèlerins", "pèlerinage" "Compostelle", "Partage", "Ressourcement", "Convivialité", cela avait un sens qu'on pouvait vivre concrètement dans cette maison et dans les actes et propos tenus par les hospitaliers.
L'usage de ces noms et de ces mots n'était pas détourné. Pour un hébergement ce n'était jamais uniquement une enseigne commerciale destinée à attirer les pèlerins.

Nous marchions souvent seul ou en couple, à notre vitesse, sans faire de trop longues étapes (pas plus de 25km), en s'arrêtant souvent pour admirer, avec de long moments de silence.
Le temps mis pour faire l'étape n'avait aucune importance.

Nous nous arrêtions dans les églises, les chapelles, chacune et chacun pour un temps selon sa spiritualité.

Le soir nous nous retrouvions pour partager dans la joie et la fraternité un repas simple préparé en commun dans le gîte ou préparé par notre hôte à prix bas et tous autour de la même table sans distinction de demi-pension ou pas.
Jamais celles et ceux qui n'achetaient pas la demi pension n'étaient mis à part pour le repas.

DE CES MOMENTS DE SIMPLICITE, DE PARTAGE,
DE FRATERNITE
DES VALEURS HUMAINES ET SPIRITUELLES
GRANDISSAIENT EN NOUS.
NOUS EN TIRIONS BEAUCOUP DE BIENFAITS
et DE MERVEILLEUX SOUVENIRS

Pèlerine, pèlerin,
il ne s'agit pas de nostalgie d'un temps passé,
puisque cela est toujours possible,
selon tes choix.

Aujourd'hui, je ne souhaite pas que les pèlerines,les pèlerins et les randonneurs au long cours actuels et celles et ceux qui vont partir pensent que certaines choses sont normales et que certaines pratiques font partie du chemin de Saint Jacques.

Il faut maintenant en mars 2020 que j'ajoute à mon article ce que j'ai écrit ci-dessous, pour souhaiter que demeurent les belles traditions du chemin de Saint Jacques comportant les belles valeurs humaines et spirituelles, qu'on y trouve:

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques ne soit pas abimé par le mercantilisme (l'argent mis au-dessus de tout) et une compétition commerciale excessive très "aidée et animée" par les réseaux sociaux.
Il ne faut pas que le mercantilisme et le commerce excessif étouffent les actes concrets, discrets, tournés vers l'aide aux pèlerins et aux randonneurs au long court.
Actes concrets fondés sur des valeurs humaines et spirituelles qui existent toujours sur le chemin dans beaucoup d'hébergements.

Je souhaite que sur le chemin de Saint Jacques les "facilités" comme: transports de bagages, l'usage de véhicules, des bus, du train, des vélos électriques+taxi+remorque, pour sauter des étapes voire des tronçons du chemin, etc...cessent d'être quelque chose de normal, faisant partie du chemin, sans raisons de santé.
Ces pratiques n'ont rien à voir avec le chemin de Saint Jacques et l'utilisation des mots "pèlerines" ou "pèlerins" ou "randonneur au long cours".

Chariot MOTTEZ
Pour celles et ceux qui ne peuvent pas porter leur sac à dos, avez vous pensé au chariot de randonnée?

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques ne soit pas réduit à un thème à la mode qu'on utilise uniquement pour faire du business.
A un marché à conquérir par tous les moyens. Y compris les moyens les plus abjectes.
Comment peux t'on se dire pèlerin ou ancien pèlerin et médire en paroles, par écrits ou laisser publier sans réagir de la médisance, de la diffamation, sur son compte facebook ?
Ces pratiques douteuses n'ont rien à voir avec le chemin de Saint Jacques, elles le détruisent. Ces pratiques ne peuvent venir de réels anciens pèlerins.

Je souhaite qu'on ne tente plus de faire subir aux pèlerines, aux pèlerins et aux randonneurs des influences pour le choix de leurs hébergements.
Comment peux t'on chaque jour dire ou avec une liste affichée suggérer fortement aux pèlerins, aux randonneurs, "dans cette ville allez dans ce gîte", "dans ce gîte n'y allez pas"!
Ces pratiques n'ont rien à voir avec le chemin de Saint Jacques et avec ce qu'est un ancien pèlerin et avec ce qu'est un hospitalier / hébergeur.
De plus en plus de pèlerins et de randonneurs s'en plaignent.
Ces personnes oublient que les pèlerines, les pèlerins et les randonneurs sont des adultes, responsables, intelligents, épris de liberté, qui ne viennent pas sur le chemin pour ça.

Je souhaite que sur le chemin de Saint Jacques la liberté des pèlerines, des pèlerins, des randonneurs soit respectée.
Liberté quant au fait de s'exprimer ou pas sur la ou les raisons pour lesquels chacun est sur le chemin.
Combien de soit disant "tour de table" avec des questions très indiscrétes font plus de mal que de bien.
De même pour la profession et la situation de famille.
Ces pratiques de non respect de la vie privée, de la vie intérieure, n'ont rien à voir avec le chemin de Saint Jacques.

Je souhaite que sur le chemin de Saint Jacques la liberté des pèlerines, des pèlerins, des randonneurs, soit respectée quant à leur intériorité, leur religion, leur spiritualité, qu'ils en aient une ou pas, qu'ils la pratiquent ou pas.

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques ne soit pas abimé par le monde de la pensée unique, pour tenter de faire croire que faire le chemin consisterait à dépenser 70€ et plus par jour dans une espèce de circuit touristico-gastronomique. Où en plus proposer du sensationnel a la première place. Ces pratiques n'ont rien à voir avec le chemin de Saint Jacques.

Je souhaite que tout au long du chemin de Saint Jacques le dialogue, les échanges, entre les pèlerins, les randonneurs et les hébergeurs soient humains, directs et constructifs, sans passer par des intermédiaires du type, formulaires à remplir, faceb.., twit.., airb.., trip.., etc...qui font des pèlerins, des randonneurs, des juges à l'égal des clients des hôtels-restaurants.
Ces pratiques n'ont rien à voir avec le chemin de Saint Jacques.
Le matin au moment de son départ le sourire d'un pèlerin, d'une pèlerine, d'un randonneur, les "surtout ne changez rien" que nous entendons souvent, valent plus que tous ces "témoignages".

Je souhaite que les pèlerines, les pèlerins et randonneurs qui marchent en portant leur sac à dos ou qui utilisent un chariot, trouvent de la place pour faire leurs étapes dans les gîtes en France et les albergues en Espagne les moins chers. Certains gîtes ou albergues étant complets par des réservations faites des mois à l'avance par des personnes faisant du transport de bagages ou utilisant un véhicule.

Je souhaite que les gîtes et albergues ne fassent pas pas de différence entre les pèlerins, les randonneurs, qui prennent la demi pension et les pèlerins et randonneurs qui cuisinent leurs repas et les pèlerins et randonneurs qui bivouaquent. Tous vivant le temps de partage du repas à la même table.
Gîtes et albergues qui mettent aussi une cuisine à disposition, ce qui est le signe visible, révélateur, qu'ils acceptent les pèlerins et randonneurs qui ne payent que la nuit et se cuisinent leurs repas.

Gîtes et albergues qui acceptent les pèlerins et randonneurs qui bivouaquent dans leur jardin et peuvent utiliser la cuisine et une salle de bain pour quelques euros.

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques entre Le Puy et Santiago ne devienne pas une balade à la mode, un circuit touristique, avec un folklore particulier (coquille, crédential, course aux tampons et course aux diplômes).
Avec aussi la course aux diplômes (au moins 6 entre le Puy Santiago Finisterra et Muxia).
La délivrance à Compostelle du diplôme "Compostela" pour avoir marché 4 jours (et de plus en plus souvent faire semblant d'avoir marché en prenant un taxi chaque jour) de Sarria à Compostelle fait beaucoup de mal au chemin.
L'obtention de ce diplôme est devenu pour de plus en plus de personnes leur seul but pour l'utiliser ensuite pour se mettre en valeur. Ce qui n'a rien à voir avec le chemin de Saint Jacques et les bienfaits acquis de cette merveilleuse expérience humaine et spirituelle.

Des associations jacquaires espagnoles demandent que ce diplôme soit délivré après 300 km de marche. Je suis d'accord avec elles.
Mais à Compostelle le bureau des pèlerins est maintenant aussi sous la direction discrète des offices de tourisme de la ville de Compostelle et de la province de Galice...

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques entre Le Puy et Santiago ne devienne pas une balade à la mode où on ne sort pas de sa zone de confort, où l’on dépasse surtout pas ses limites, grâce à des "services donnant des facilités" comme le transport de bagages ou l'usage des bus, etc..., sauf bien sûr pour raison médicale.

Je souhaite qu'autour du chemin de Saint Jacques beaucoup moins soit dépensé en actions commerciales, en inutilités. Et beaucoup plus dépensé en équipements simples pour aider les pèlerins qui marchent: points d'eau, aires de repos ombragées, poubelles, toilettes publiques, empierrages des zones boueuses, abris, etc...
Ceci à l'image de la FFRP et de ses baliseurs, que je remercie, ils font dans le concret.

Je souhaite que la simplicité soit une valeur de plus en plus reconnue et possible à vivre sur le chemin de Saint Jacques entre le Puy et Compostelle.
Même si la simplicité fait obstacle au fait de faire du chemin un produit à la mode vendu à un tourisme de masse.
Une pèlerine, un pèlerin, un randonneur, dans la recherche de simplicité dépense de moins en moins, c'est ce qui dérange.

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques continue d'apporter beaucoup de bienfaits à celles et ceux qui en ont besoin.

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques ne perde pas ce qui fait sa beauté.

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques soit un espace dédié en priorité à celles et ceux qui en ont besoin pour apaiser leurs souffrances,souvent pendant ou après une épreuve, un accident de la vie.

Les pèlerines, les pèlerins et randonneurs, qui souffrent sont la première justification de l'existence de ce chemin.
Leurs motivations méritent le respect.

Je souhaite que le chemin de Saint Jacques soit et demeure un espace de paix, de partage, de fraternité, de simplicité, accessible à toutes et à tous surtout aux petits budgets.

ETRE PELERIN
ETRE RANDONNEUR AU LONG COURS
CE N'EST PAS EXIGER.
ETRE PELERIN, ETRE RANDONNEUR AU LONG COURS,
C'EST ACCEPTER LA SIMPLICITE.
PUIS UN JOUR LA SIMPLICITE TU LA RECHERCHERAS
C'EST A CET INSTANT QUE TU SERAS
A LA RECHERCHE DE L'ETAT INTERIEUR DE PELERIN,
DE RANDONNEUR AU LONG COURS.

Notre site internet est destiné à celles et ceux qui recherchent cet état intérieur, pour les aider.

Parce que maintenant vouloir faire son chemin de Saint Jacques
EN PELERIN, EN RANDONNEUR AU LONG COURS, demande A VEILLER DE RESTER DANS SES CHOIX.

CELA EST POSSIBLE et l'a toujours été.

Pour la voie du Puy, un très grand nombre d'hébergements ont un tarif pour une nuit inférieure ou égale à 15/17€.

Pour la voie du Puy, beaucoup d'hébergements ont une cuisine gratuite à disposition des pèlerins, des randonneurs, en permanence.
CE QUI EST TRES IMPORTANT.

Pour le Camino Frances un très grand nombre d'hébergements ont:

- Un prix de nuitée bas 10€ à 12€.

- Une cuisine à disposition avec ravitaillement sur place.

Pèlerin tu peux en plus avoir l'équipement te permettant de limiter tes frais et d'avoir une autonomie:

Voir notre article " SAC A DOS et EQUIPEMENTS DU
PELERIN DE SAINT JACQUES".

IL EST DONC POSSIBLE DE FAIRE LE PELERINAGE
VERS COMPOSTELLE
PAR LA VOIE DU PUY
et LE CAMINO FRANCES
AVEC UN BUDGET TRES RAISONNABLE
MAIS COMME UN PELERIN,
COMME UN RANDONNEUR AU LONG COURS

L'IMPORTANT C'EST DE PREPARER TON CHEMIN.
TON EQUIPEMENT TE PERMETTRA DE BIEN LE VIVRE
et de MAITRISER TON BUDGET.
CHOISIS BIEN TES HEBERGEMENTS.
TON BUDGET SERA RESPECTE SELON TES CHOIX,
SELON TA FACON DE FAIRE TON CHEMIN,
CELA TE DONNERA LA PAIX INTERIEURE.

MAIS SI VOUS AIMEZ
LE CHEMIN DE SAINT JACQUES TEL QU'IL A TOUJOURS EXISTE
DANS SES TRADITIONS,
ATTENTION.

IL EN EST DU CHEMIN DE SAINT JACQUES COMME DU SEL.
SI LE SEL EST DILUE IL PERD SA SAVEUR.
QUE DEVIENDRA LE CHEMIN SI ON LE DILUE
AVEC LE MERCANTILISME (l'argent mis au dessus de tout),
AVEC LA RECHERCHE DE LA MISE EN VALEUR DE SOI,
AVEC LA PERTE DE LA RECONNAISSANCE DE L'EFFORT,
AVEC LA PERTE PROGRESSIVE DE L'IDENTITE DU CHEMIN,
AVEC LA PERTE PROGRESSIVE DE CE QU'EST UN PELERIN,
AVEC LA PERTE PROGRESSIVE DE CE QU'EST RANDONNEUR AU LONG COURS,
AVEC LA PERTE PROGRESSIVE DES TRADITIONS DU CHEMIN.
AVEC QUI et AVEC QUOI RENDRA-T-ON SA "SAVEUR" AU CHEMIN ?
AVEC QUI et AVEC QUOI RENDRA-T-ON SA LUMIERE AU CHEMIN ?

QUI SE PREOCCUPE DU FAIT
QUE TOUTE PERTE D'UNE PARTIE DES TRADITIONS DU CHEMIN
ENTRAINE UNE PERTE D'UNE PARTIE DES VALEURS DU CHEMIN
DONC D'UNE PERTE DE CE QUI EST TRANSMISSIBLE
A CELLES ET CEUX QUI EN ONT TANT BESOIN ?

A force de tout voir,
on finit par tout supporter.
A force de tout supporter,
on finit par tout tolérer.
A force de tout tolérer,
on finit par tout accepter.
A force de tout accepter,
on finit par tout approuver.
Saint Augustin 430 après Jésus Christ

Notre Dame de la Barque à Muxia.
Là, on s'arrête pour dire merci et on pleure de joie.
Là s'arrête un chemin, un autre commence:
rentrer à la maison et redonner.

Ne pensez surtout pas que la fin de mon article est dans le négatif ou le désespoir, bien au contraire.

Ne pensez surtout pas que je suis dans le traditionalisme et encore moins dans la polémique...

Le but de cet article comme celui de notre site internet et celui de notre gîte, c'est de souhaiter le meilleur aux pèlerines, aux pèlerins, aux randonneurs au long cours, pour que la totalité de leur être profite au maximum du vécu dans la tradition de leur chemin de Saint Jacques.
Et que cela porte des fruits pendant longtemps.

Pèlerine, pèlerin, randonneur, si tu fais ou si tu souhaites accomplir ton chemin de Saint Jacques dans sa tradition, il est important que tu saches que TU N'ES PAS SEUL.

Il y a beaucoup de pèlerins et de randonneurs et des hospitaliers qui veulent que les traditions du chemin de Saint Jacques continuent d'exister intégralement, qu'elles restent vivantes, qu'elles progressent, qu'elles restent accessibles à toutes et à tous pour les vivrent en dépensant peu.

IMPORTANT:

Ceci est de plus en plus annoncé en Espagne (et en Espagne seulement) par des fédérations du chemin de Saint Jacques qui espèrent que le chemin en Espagne, après cette terrible crise due au Covid 19, va redémarrer sur des bases différentes, plus dans la vérité, plus dans le respect de la tradition et de la spiritualité du chemin de Saint Jacques.

Parce que nous savons tous ce que ce chemin t'apportera grâce au vécu que tu en auras si tu chemines en respectant sa tradition.
Il t'apportera tout ce dont tu as besoin en le vivant à pied en portant ton sac ou avec un chariot, dans la lenteur, dans la simplicité, en t'occupant autant de ton corps que de ton être intérieur.

Et après ton chemin ce que tu as acquis tu continueras de le vivre et tu le transmettras.

Je mets mon espérance en celles et ceux qui ont le discernement, la capacité d'analyse et de réaction, l'intelligence du cœur, la sagesse, l'amour de ce qui est vrai et beau, qu'ils soient pèlerines ou pèlerins ou randonneurs ou hospitaliers.

Je mets mon espérance dans les membres des organisations du chemin qui osent réfléchir puis décider de veiller à conserver les traditions du chemin et sa spiritualité.

Je mets mon espérance dans celles et ceux qui feront que le chemin de Saint Jacques ne pourra jamais perdre ses traditions, les valeurs humaines et spirituelles qu'il propose, qu'il donne à profusion à celles et ceux qui ont fait le choix de les rechercher et font tout pour les recevoir, qu'ils soient pèlerines ou pèlerins ou randonneurs ou hospitaliers.

André
Hospitalet Saint Jacques
Voie du Puy GR 65
Aire sur l'Adour